Maintenant nous abordons un chapitre où vont se mêler anecdotes, statistiques et commérages de toutes sortes. Comme d'habitude, nous ne donnerons pas trop de détails, le cas échéant, sur les personnes mises en cause afin de ménager éventuellement toute susceptibilité. Ces "potins de la commère", que nous tenterons de classer par affinité, nous amèneront souvent en Belgique. Rien de plus normal puisque c'est notre mère patrie à tous !

Pêle-mêle

Sur l'autoroute vous ramenant en France, alors que vous traversez les Flandres Occidentales, vous serez surpris et inquiets de lire "RIJSEL" sur les panneaux indicateurs. Il s'agit tout simplement de LILLE dont la traduction en flamand donne RIJSEL. L'affaire se corse lorsque vous apprenez l'existence, dans la province d'Anvers, d'une localité appelée... LILLE !
Vous avez d'ailleurs intérêt à connaître le nom des villes en langue flamande. Dans la région ainsi qu'à Bruxelles les panneaux indiquent en effet : "NAMEN, LUIK, BERGEN, LEUVEN, DOORNIK" [425] ...
Le panneau "LUXEMBURG" [426] peut, il est vrai, vous remettre dans la bonne direction !

De nombreux déplacements ont bien entendu été consacrés à la chasse au "Deum". Au cours de ces expéditions dont certaines ont été accomplies en duo, parfois même en délégation, nous avons rendu des visites inopinées à des cousines et cousins dont nous venions tout juste de découvrir l'existence. Ces rencontres nous ont permis de constater que notre famille avait vraiment le sens de l'hospitalité. Nous avons, en effet, toujours été bien reçus, souvent avec chaleur et beaucoup, beaucoup d'émotion.

Ayant découvert un abonné du téléphone appelé "DEUM Optique" demeurant au 25 de l'Avenue de l'Europe à Annonay dans le département français de l'Ardèche, vous vous empressez de joindre ce nouveau "Descendant de Guillaume Deum". Vous surprendrez votre interlocuteur lorsque vous demanderez à parler à Monsieur Deum. En fait, l'opticien annonéen a baptisé son magasin du nom de la petite rivière traversant la ville : la Deume !

"Adrien Deume" est un des principaux personnages du chef d'œuvre d'Albert Cohen "Belle du Seigneur" immortalisé à l'écran par Catherine Deneuve.

Michel Déom a vraiment la bougeotte. Il est successivement restaurateur à la Baule, à Paris boulevard St Germain, en Espagne, aux États-Unis, en Australie. Ensuite, il est chef de travaux en Nouvelle Calédonie puis en Italie avant de prendre une retraite bien méritée à St-Nazaire. Ouf ! Mais quelle santé !

François Déom de Cousteumont est le "collecteur de l'aide de la terre de Neufchâteau" en 1778 [427] comme Jehan Deum de Gennevaux l'avait été en 1548.

 

 

Ci-dessus, vous lisez bien : "Entre Deom Eugène Bertaux administrateur du prieuré de Longlier, suppliant a lui joint l'acteur d'office de cette Prevoté
C(ontre) Marguerite Chauvaux veuve de feu Pierre Thomas de Semel ajournée
." Cet extrait, daté du 20 octobre 1784, est tiré de "Jugements de Neufchâteau" [428] .
Bien sûr, on se demande ce que signifie ce Bertaux, mais incontestablement un Deom est bien administrateur du prieuré de Longlier. Comme il est introuvable dans notre répertoire de plus de 3 000 individus nés "Deum", on se prend à rêver : une nouvelle voie est ouverte. Où va-t-elle nous conduire ? De quelle branche est issu cet Eugène Deom ? Après un brusque accès de fièvre, le bon sens reprend le dessus.
Pourquoi a-t-on écrit :

  • Deom Eugène et non Eugène Deom comme on le faisait toujours [429] ?
  • Que vient faire Bertaux dans cette affaire ?

Soudain, la lumière jaillit ! En fait, on a voulu écrire : Dom Eugène Bertaux, administrateur du prieuré de Longlier... L'énigme est résolue. Mais quelle déception ! [430]

En visite récemment en Lorraine, un membre d'une délégation japonaise a eu la gentillesse de griffonner notre nom à la manière nipponne. Voici le résultat :

Nous devons cependant avouer que :
1. Le texte original a été agrandi deux fois.
2. Aucun expert n'a voulu, pour l'instant, authentifier le document.

C'est donc sous toutes réserves que nous faisons cette révélation capitale...


Ci-dessus, - mais tout le monde a pu s'en rendre compte ( ! ) - , c'est la version chinoise de "M. et Mme Déom". Cet idéogramme a été remis à nos cousins de Villemomble sur la Grande Muraille de Chine au cours d'un voyage effectué en 1994.

Simon Déom et Albert Déom habitaient à Assenois, rue des Bruyères. La maison de Simon était située en face de celle d'Albert. Étaient-ils frères ? Cousins germains ? Eh non, de très lointains cousins seulement puisque leur ancêtre commun, Salomon Deum, est né à la fin du 16ème siècle !

Le jugement n° 27 600 du 29 octobre 1836 rendu par le tribunal de 1ère Instance de Neufchâteau mérite vraiment toute notre attention.
Le garde champêtre de Nivelet trouve, au lieu-dit le "Haut de Sacogne", un troupeau d'une centaine de bêtes à laine gardé par Pierre-Hubert Deome dit "Baye", fils de Jean Deome cultivateur demeurant à Lavaux. Le troupeau pâturait en liberté dans plusieurs quartiers ensemencés en genêts et appartenant notamment à Jean-Baptiste Deome - Petit, propriétaire à Nivelet.
Le tribunal condamne "Pierre-Hubert et son père, civilement responsable, à une amende de dix francs et à pareille somme de dédommagement et aux dépens de la poursuite".
Il faut encore préciser que le garde champêtre de Nivelet est un certain Gilles-Joseph… Deome résidant à Nivelet ! [431]
Quels liens de parenté unissent ces quatre personnages ?
Nous l'avons dit, Pierre-Hubert est le fils de Jean de Lavaux. L'ancêtre commun de Jean-Baptiste de Nivelet et de Jean de Lavaux est Jean Deum né vers 1620 à Léglise qui avait épousé Marie Collignon à Huy le 22 avril 1648. Concernant Gilles-Joseph, le garde champêtre, il faut aller jusqu'à Jehan Deum, le collecteur d'impôts de Gennevaux de 1548, pour trouver le premier lien de parenté existant entre lui et les deux autres "Deum" !

Le "Pont Deum" pourrait bientôt faire son apparition dans nos bouches ! Il ne s'agit pas d'une plaisanterie. Le docteur Guy Déom, dentiste à Montréal, a en effet déposé un brevet enregistré le 30 juin 1998 aux U.S.A. sous le n°5 772 438. Notre cousin québécois a mis au point un concept de "bridge" [432] très conservateur de tissus dentaires. C'est une infrastructure métallique que le dentiste insère dans deux dents postérieures ayant des cavités voisines d'une dent manquante. À l'aide de composite, le dentiste comble et sculpte le tout.
L'opération est réalisée en un seul rendez-vous ! [433]

En 1983, au n°3 660 de la rue Jean Talon Est à Montréal existait un "nettoyage à sec" qui exerçait sous le nom et la raison sociale de "NETTOYEUR DEOM ENRG." Et pourtant, le propriétaire, un appelé Alibay Goulamhoussen, n'avait apparemment aucun lien avec notre famille !

Le souvenir du 1er mai 1994 restera gravé dans la mémoire de toutes les personnes présentes même dans celle de Guillaume Carly, Guillaume Déom et Guillaume Déom respectivement nés le 3 mai 1994 à Namur, le 9 juin 1994 à Libramont et le 23 août 1994 à Uccle !
Cette épidémie s'est prolongée avec les venues au monde de Guillaume Déom le 28 août 1995 à Libramont et de... Guillaume Déom le 12 août 1996 à Namur ! D'où nous vient donc cette irrésistible vague de Guillaume ? Si vous avez une idée, n'hésitez pas à nous écrire...
Le précédent de la série est né en 1726 à Nivelet ! Entre-temps, nous avons cependant recensé les naissances d'un Wilhelm Deom en Allemagne à Dudeldorf en 1815, de deux William Déom en Belgique à Tournai en 1954 et à Libramont en 1989 et enfin de deux William Deom aux U.S.A. à New-Bedford en 1946 et à Tell-City en 1962. [434]

Parmi les professions rarement exercées par des "Deum", citons :

  • Jean-François, huilier à Virton en 1786,
  • Joseph, successivement marchand de sel, garde forestier, messager des impôts et enfin tisserand à Dudeldorf en Allemagne au début du 19ème siècle,
  • Henri-Joseph, instituteur puis écrivain public à Liège vers 1844,
  • Théodore, fabricant de pianos à Bruxelles vers 1870,
  • Auguste, batelier et même "capitaine de bateaux à vapeur" sur la Meuse au cours de la seconde moitié du 19ème siècle,
  • Henri-Joseph, charbonnier à Paris à la fin du siècle dernier,
  • Clément, auteur dramatique à Liège au début du 20ème siècle,
  • Joseph, éclusier à Bisping à partir de 1939,
  • Hugues, footballeur à Seraing vers 1990.
  • Pierre, père de "la Hulotte" (voir page 124).

  • Les Déom d'Halma, près de Wellin, sont appelés les "cocos d'Halma". N'allez surtout pas chercher la moindre allusion dans cette expression.

  • Les Déom de Biourge sont surnommés les "Mâlliet". Là, par contre, il faut comprendre : originaires de Mellier !

  • Dans la région d'Anlier, vous pouvez par exemple, entendre parler de Lucien du "Galanthomme" ou de Jean-Marie du "Colla". En clair, il s'agit de Lucien Déom de la branche du "Galanthomme" et de Jean-Marie Déom de la branche du "Colla" [435] . On ne sait plus vous dire exactement pourquoi l'un est un "Galanthomme" et l'autre un "Colla". Il semble cependant que le premier soit le descendant d'un Déom parti, pour un temps, vivre à Paris. Lorsqu'il rentrait parfois au pays, il était vêtu avec tellement d'élégance qu'on le surnomma le galant homme ! Quant au second, son aïeul était tout simplement Jean-Nicolas Déom, dit "Colla" !

André de Serémange pensait bien être le seul "Deum" à avoir été décoré des palmes académiques. C'est avec le sourire qu'il apprit que Cornélius Déom de Montréal l'avait devancé. En 1925, le gouvernement français et Édouard Herriot, son ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, avait décerné la même décoration à ce sujet canadien pour "Services rendus à l'expansion littéraire française" !

"Attends Déom, quand le Belge sera retourné...". Ces menaces s'adressaient à Francis Déom dont la famille avait définitivement quitté la Belgique pour s'installer en France dans le département des Ardennes. Le "Belge", désignait le cousin Marcel venu de Lamouline passer ses vacances en France. Les cousins faisaient évidemment équipe et les copains habituels de Francis, repoussés par les deux compères, juraient de se venger dès que le clan franco-belge serait dissous à la fin des vacances.

Quelques années plus tard, en 1956, ce même Francis alors cultivateur à Pouru-aux-Bois, se lance dans la météorologie. Devenu métallurgiste, il s'installe ensuite à Neuvizy tout en continuant l'observation des phénomènes atmosphériques.
Aujourd'hui septuagénaire, notre cousin continue de relever, trois fois par jour, les instruments que Météo France a placés dans un abri construit dans son jardin. Mais pour la direction du vent, rien ne vaut le système D, dit-il. Il suffit de tendre à bout de bras un long morceau de papier hygiénique le plus fin possible...
Francis est un de ces hommes qui n'ont rien fait dans leur vie sans passion.
Nous allions oublier de préciser que Francis Déom accomplit sa mission bénévolement depuis maintenant plus d'un demi-siècle !

Arrivé comme domestique à Sberchamps en 1855, Ignace Déom possède une maison et 12 hectares de terres en 1905 ! [436]

Dans les "œuvres de loi" de Mellier [437] on peut lire que Jean de Habay et Marguerite Deome, demeurant à "Mentons", vendent leurs biens situés à Gennevaux pour la somme de cinquante trois écus. Après vérification, il s'agit de Matton dans le département des Ardennes. Nous n'avons donc aucune chance de nous trouver quelques droits de succession sur la Côte d'Azur !

Nos ancêtres n'avaient pas peur de se déplacer... En 1706, François Deum de "Vinsville", châtellenie d'Albestroff en Lorraine, retourne à Menugoutte, près de Grapfontaine, récupérer la moitié des terres que son père avait vendues huit ans auparavant et que l'acheteur ne parvient plus à payer [438] . Il faut savoir que la distance séparant le Val-de-Guéblange de Menugoutte dépasse les deux cents cinquante kilomètres !

L'oncle de ce François habitait à Fays-les-Veneurs. En 1683, il vend pour 48 florins, un jardin à un dénommé Adam Dumont, "bourgeois de Saussure". Ce dernier n'a pas l'argent nécessaire [439] . Qu'importe, François lui avance 60 florins avec intérêts au denier quinze, soit environ 6,5% !

La descendance de Louis-Joseph Déom d'Orgeo raconte, aujourd'hui encore, qu'âgé de 80 ans ce dernier ne ratait pas, avec son fusil, une hirondelle qui rentrait à l'étable.
S'il faut souligner l'exploit, - une hirondelle vole à environ 80 km/h -, il faut aussi noter un certain manque de sensibilité que n'excuse pas entièrement un titre de "grand chasseur devant l'Éternel".

Au 19ème siècle, Jacques-Joseph Gustave Déome de Nivelet (1826-1904) avait fait des recherches généalogiques qui lui avaient permis d'établir sa filiation directe jusqu'à Salomon Deum, marchand de bêtes à laine à Léglise au début du 17ème siècle.

À propos de recherches, selon un document [440] qui nous est parvenu du... Canada une "Jehanne Déom", née en 1565, aurait été recensée en 1587 comme habitante de la paroisse de St Laurent de Montoire-sur-le-Loir dans le Loir-et-Cher ! Les investigations faites aux archives départementales du Loir-et-Cher sont, hélas, restées vaines [441] .

Lors de sa séance du 3 février 1934, le conseil communal d'Anlier, sous la présidence de son bourgmestre, M. Émilien Déom, "considérant que la vitesse des autos dans la traverse des sections de la commune est très souvent exagérée et que partant, il y a lieu de prendre certaines mesures en vue de prévenir les accidents.
Arrête :
Article 1er. La vitesse maximum des autos et motos dans la traverse des quatre sections de la commune est limitée à quinze kilomètres à l'heure.
Article 2. Toute contravention au présent arrêté sera punie d'une amende de un à vingt cinq francs ou d'un emprisonnement de un à sept jours
."

Joseph Athanase Dewez, né à Bastogne, avait épousé Joséphine Adelaïde Déome à Nivelet en 1840. Cette dernière était la fille de Jean-Baptiste Déome et de Marie-Antoinette Petit, une famille honorablement connue dans la région. Joseph Athanase, qui fut bourgmestre de Mellier [442] de 1867 jusqu'à sa mort le 15 février 1871, signait curieusement tous les documents "Dewez Déome". Était-ce pour afficher les liens unissant sa famille à celle des Déome de Nivelet ou pour se distinguer de son jeune frère, François Louis Dewez, qui demeurait également à Mellier où il exerçait la profession de brasseur ?

Lorsque Mary-Rose Deom épouse Jules Harbaville, le 16 novembre 1907 dans le Perry County en Indiana, il est écrit que Mary-Rose Deom est la fille de Joseph Deom né en France. Ce dernier meurt l'année suivante. Sur le certificat de décès, on le dit né en Allemagne.
En fait, Joseph Deom, né Jacques-Joseph Déom, était né le 19 décembre 1839 à Rulles, en Belgique !
Les Français ont la réputation d'ignorer la géographie. Que dire alors des Américains ? Il est vrai, cependant, que vus des États-Unis, les pays d'Europe sont minuscules...

"Internet" est un réservoir inépuisable de renseignements de toutes sortes. Vous trouverez même une annonce en breton : "Deom da lavar brezhoneg war ar WWW". Ce qui signifie : "Allons parler breton sur Internet".
Par ailleurs, nous cherchons quelqu'un susceptible de traduire ce message : "Är skämten snodda fran det fd underbara zinet SIKA ÄPERA ? Deom är iallafall nästan lika."
Merci d'avance !

 

Carnet rose


Saviez-vous que des enfants nés du même père et de la même mère sont dits "germains" ? Des enfants "utérins" sont nés de la même mère mais pas du même père alors qu'ils sont "consanguins" s'ils sont du même père et d'une mère différente. Enfin, des enfants "adultérins" sont nés d'un adultère.


À notre avis, on peut imaginer qu'environ 1 300 personnes nées "Deum" sont actuellement vivantes ! Si on ne tient pas compte de l'accent, on obtient une répartition proche de :

Nés DEOME
7 %
Nés DEUM
9 %
Nés DEOM
84 %

 

Par ailleurs, environ 56,5% sont Belges, 20% Français, 12,4% Américains, 9,8% Canadiens, 1% Allemands et le 0,3% restant Norvégiens ou Suisses.

Au Québec, la coutume veut que le premier prénom de l'enfant baptisé soit Marie quand il s'agit d'une fille, et Joseph quand c'est un garçon. Ainsi ont été baptisés : Joseph Gérard Wilbrod Jean-Paul Déom, Joseph Édouard Jacques Déom, Joseph Armand Émile Déom, Joseph Adelard Jean-Pierre Déom, Joseph Armand Michel Richard Déom, Marie France Alice Madeleine Déom, Joseph Alphonse René Déom, Marie Anne Ghislaine Françoise Déom, Joseph Jules Dominique Déom et Joseph Paul Bernard Déom [443] , tous frères ou sœurs...
Dans la vie ces très sympathiques personnes sont connues comme étant Jean-Paul Déom, Jacques Déom, Émile Déom, Jean-Pierre Déom, Richard Déom, Madeleine Déom, René Déom, Françoise Déom, Dominique Déom et Bernard Déom. Chez nous, il y aurait officiellement huit Joseph Déom et deux Marie Déom.

Arthur Deom et Lillian Basinger avaient une ferme en Indiana ainsi que... seize enfants ! Ils eurent évidemment beaucoup de petits-enfants mais à l'heure actuelle, il ne reste qu'un seul petit Deom, issu de cette branche, susceptible d'assurer la pérennité de notre nom !

Les 16 enfants dont nous venons de parler sont nés entre 1925 et 1951. Tous ont vécu, et c'est cela le plus étonnant ! Mathilde Defayette a bien donné 14 enfants à François-Victor Déom de Montréal mais trois seulement sont devenus adultes. Le tableau, ci-après, donne les familles composées de plus de 10 enfants. Mais il y en a sûrement d'autres...

 

Marie-Florence Deom d'Evansville qui a mis 12 enfants au monde, est la fille aînée d'Arthur Deom et de Lilian Bassinger ! Cela méritait d'être souligné…

Dernière minute : M. Denoël demeurant à Moha (Belgique) vient de nous signaler que ses grands-parents, Lucien Denoël et Jeanne Déome, ont eu 17 enfants nés à Mons (1), Ixelles (4), Uccle (5), et Liège (7) entre 1896 et 1916 !

Sept bébés portant notre nom sont nés à Luxembourg entre 1938 et 1954 de parents belges demeurant dans la province de Luxembourg. Six épouses "Deum" ont, en effet, accouché dans la capitale grand ducale où se trouvait alors la seule maternité de toute la région.

Henri-Joseph Lefèbvre [444] et Jeanne-Marie Déom de Marbehan eurent sept garçons nés à Mellier entre 1912 et 1925. La huitième fois fut la bonne : Thérèse Lefèbvre vit le jour à Mellier le 5 février 1928.
Elisée Léonard et Marguerite Déom de Hollange n'auront pas ce plaisir. Leurs huit enfants, nés entre 1913 et 1926, sont tous des garçons !

C'est Jacqueline Déom qui est la plus jeune maman de la famille suivie de très près par Léontine. La première avait 15 ans et 3 mois alors que la seconde était âgée de 15 ans et 5 mois.

Le 27 décembre 1831 à Liège, naît Pauline Déom fille d'Antoinette Déom et de père inconnu. Quelque temps plus tard, en consultant les registres de Bruxelles, nous sommes surpris d'y relever l'acte de naissance d'une Pauline Déom, le 25 décembre 1831, avec l'annotation suivante :

"... trouvée le 29 de ce mois à cinq heures du soir dans la tour de l'hospice des enfants trouvés, âgée d'environ cinq jours. Elle était couverte de deux bonnets, d'une chemise et d'un maillot de toile. Avait pour marque caractéristique un billet sur lequel était écrit : 'Poline Déom, fille danstoinette Déom'."

Les registres de l'Hospice des Enfants trouvés nous révèlent [445] que Pauline a été découverte à 17 h 30. Sur un morceau de papier on pouvait lire : "Poline DEOM fille d'Anstoinet DOEM" [446] . Près d'elle se trouvait aussi un morceau de madras quadrillé violet et jaune. Pauline fut baptisée à l'Hospice le 30 décembre 1831. Conformément aux usages, elle fut ensuite placée, dès le 11 janvier 1832, à la campagne, à Winksele près de Louvain, chez un Monsieur Antoine Mallaerts. Malheureusement, elle décéda dès le 19 mai 1832.

Paul Deom fut sergent-major à l'US Army. Cantonné en Lorraine, Paul épousa Marie-Claude à Nancy. Le couple a deux filles. L'aînée est prénommée Nancy !

Dans la région de Montmédy, les prénoms des nouveau-nés étaient souvent précédés de "Marie". C'est ainsi que les deux garçons et la fille de Marie-Adelaïde Déom et de Léon Dinon, le boulanger d'Avioth à la fin du siècle dernier, portaient les prénoms de Marie Eugène, Marie François et Marie Léonie.

Il est vrai qu'au 19ème siècle, on prend l'habitude un peu partout, de donner plusieurs prénoms aux nouveau-nés. Le premier prénom indiqué est usuel dans plus de 90% des cas, le Québec faisant exception à cette règle. En Belgique, parmi les autres prénoms donnés à l'enfant on trouve, non seulement celui du parrain et de la marraine, mais aussi Ghislain ou Ghislaine. On dit que saint Ghislain prémunit les enfants contre les convulsions.
Entre 1801 et 1900, 1 261 naissances ont été comptabilisées mais 24 enfants sont mort-nés. Finalement, les parents ont donné des prénoms à 573 filles et à 664 garçons. Joseph ou un de ses composés, est le prénom de 24% de ces garçons alors que Marie et ses dérivés récoltent 52% des choix ! Marie-Joseph est en tête de ce "hit-parade", 46 filles ayant été appelées ainsi. Mais toutes les modes ne durent qu'un temps. Au cours du 20ème siècle, ces 24% et 52% fondent comme neige au soleil et sont respectivement réduits à 17,3% et 6,3% au cours de la première moitié de ce siècle, puis à 7,5% et à 1% au cours des cinquante dernières années !

Les deux tableaux suivants donnent les prénoms les plus fréquemment utilisés par notre famille toutes périodes confondues.

Pour les filles :

Prénoms
Nombre
Prénoms
Nombre
Agnès
7
Marcelle
7
Anne
28
Marguerite
56
Anne-Marie
28
Marie
34
Bernadette
9
Marie-Anne
19
Caroline
10
Marie-Barbe
12
Catherine
48
Marie-Catherine
43
Céline
8
Marie-Élisabeth
25
Charlotte
7
Marie-Eugénie
9
Colette
8
Marie-Françoise
11
Danielle
9
Marie-Jeanne
26
Émilie
7
Marie-Joseph
62
Élisabeth
20
Marie-Joséphine [447]
22
Françoise
10
Marie-Louise
15
Georgette
8
Marie-Marguerite
16
Hélène
7
Marie-Thérèse
20
Isabelle
8
Marthe
8
Jacqueline
10
Mathilde
7
Jeanne
41
Monique
13
Joséphine [448]
16
Patricia
8
Julie
7
Pauline
11
Louise
11
Suzanne
8
Lucie
9
Thérèse
14
Madeleine
9
Valérie
8

 

Chez les garçons : le nombre de prénoms choisis est moins important. Ces prénoms sont donc portés plus souvent !

Prénoms
Nombre
Prénoms
Nombre
Albert
19
Jean-François
18
Alfred
21
Jean-Henri
16
André
34
Jean-Joseph
39
Antoine
14
Jean-Nicolas
15
Auguste
28
Jean-Pierre
13
Bernard
22
Joseph
61
Camille
12
Jules
18
Émile
23
Léon
19
Englebert [449]
16
Louis
21
Eugène
14
Lucien
12
François
40
Marcel
12
François-Joseph
17
Michel
24
Frédéric
12
Nicolas
31
Georges
15
Nicolas-Joseph
18
Gilles
13
Paul
17
Henri
21
Philippe
23
Henri-Joseph
32
Pierre
28
Jacques
30
Pierre-Joseph
23
Jacques-Joseph
25
René
16
Jean
67
Robert
22
Jean-Baptiste
48
Victor
18

 


Il semble peu probable que les recordmen de sélections actuels, Marie-Joseph chez les filles et Jean pour les garçons, soient battus prochainement, surtout que beaucoup de nouveautés arrivent maintenant sur le "marché"...

À propos de prénoms, Jean-Louis Souverain Déom de Saints, en Seine-et-Marne, prénomma un de ses fils Souverain. Quel beau prénom pour un "Deum" ! …

Parmi les prénoms "oubliés", citons : Agathe, Arlette, Clotilde, Édith, Éliane, Évelyne, Lydie, Nadège, Odette, Paule, Reine, Roseline, Salomé, Sylvianne chez les filles et Baudoin, Bertrand, Gaspard, Norbert, Régis, Stanislas chez les garçons.

Nous avons comptabilisé la venue au monde de 48 jumeaux ce qui représente presque 3% de l'ensemble des naissances. Il a d'ailleurs fallu attendre le 13 novembre 1774 pour que le fait se produise pour la première fois. C'était à St-Phal, dans le département de l'Aube.

Le tableau, ci-après, donne la composition des jumeaux nés "Deum" :

Deux filles
Deux garçons
Une fille et un garçon
Allemagne
0
1
1
Belgique
8
16
10
Canada
0
1
1
États-Unis
0
0
1
France
4
4
1
TOTAL
12
22
14

Répartition des jumeaux

On note que la moitié de ces 96 enfants sont nés au 20ème siècle.

À notre connaissance, il est arrivé trois fois que trois "Deum" naissent le même jour :

  1. Le 28 septembre 1859, Marie-Odile Déom à Habaru et les jumelles Catherine - Apolline et Catherine - Joséphine Déom à Harzy.

  2. Le 1er janvier 1925, Augustine Déom à Fays-les-Veneurs et les jumeaux Louis et Georgette Déom à Montréal.

  3. Le 20 octobre 1940, Betty Déom à Namur et les jumelles Ginette et Yvette Déom à Sprimont.

Par ailleurs, il est arrivé cent fois que deux "Descendants de Guillaume Deum" naissent le même jour dans des familles différentes. Cela s'est passé dans la même paroisse, comme Jean et Jean-Henri le 13 août 1707 à Léglise, dans des pays différents, comme Guillaume en Belgique et Mathieu en Norvège, le 9 juin 1994, ou encore sur des continents différents, comme Valerie et Nathalie, nées le 17 février 1968 respectivement en Indiana et dans le pays de Charleroi.

Les bilans réalisés ici portent sur plus de 3 000 dates de naissance. Le graphique que vous trouverez sur la page suivante, montre la "montée en puissance" du nombre de ces naissances depuis 1646. On remarque trois temps forts : la fin du 18ème siècle, la période allant de 1859 à 1866 et surtout les vingt cinq années qui ont suivi la seconde Guerre mondiale.
Depuis le début des années 1970, on note une très nette régression. Nous voilà revenus au rythme moyen de dix, douze naissances par an, comme au début du 19ème siècle ! Hélas, il semble bien que le mouvement s'accentue encore en cette fin de millénaire...
En 1961, on a enregistré 30 naissances. C'est le record. Mais 1948 (29), 1951 (28), 1953 (27), 1965 (26), 1956 (26), 1925 (25), 1931 (25), 1863 (24), 1865 (24), 1922 (24), 1859 (23), 1901 (23) et 1935 (23) ont aussi été des années fertiles... À notre connaissance, 1998 est l'année la moins prolifique depuis très longtemps avec seulement 7 naissances "Deum" ! Suivent 1976 et 1996 avec 9 naissances, puis 1975 (10) et enfin 1967, 1983, 1997 et 1999 (11).
Le graphique de la page suivante montre l'évolution des naissances dans notre famille depuis le 17ème siècle. Pour compléter le 20ème siècle, nous avons ajouté arbitrairement 10 naissances pour l'année 2000.


 


Sous quel signe sommes-nous nés ?


Ces chiffres, exprimés en %, montrent une répartition quasi parfaite… Remarquons tout de même qu'en tête arrivent les filles "vierges" et les garçons "bélier", alors que pour l'ensemble se sont les Deum nés sous le signe du "verseau" qui dominent la situation !

En y regardant d'un peu plus près, on trouve quelques caractéristiques des naissances "Deum" ! Le garçon préfère venir au monde le 6 du mois alors que la fille choisit le 28 ! Si le garçon hésite entre les mois de mars et avril, la fille a un léger penchant pour septembre. Mais avril ne lui déplaît pas non plus... C'est donc fort logiquement qu'avril a entendu le plus de "Deum" brailler pour la première fois. Près de 10% des enfants sont en effet nés au cours de ce mois contre un peu plus de 7% seulement en juillet qui est le mois le moins fécond. Mais les différences ne sont vraiment pas énormes...
Si on poursuit les déductions, le garçon idéal est donc né un 6 mars ou un 6 avril, et la fille rêvée est venue au monde un 28 septembre ou un 28 avril.
En fait, neuf garçons sont nés un 6 mars et dix un 6 avril, alors que sept filles sont venues au monde un 28 septembre et neuf un 28 avril.

Nous connaissons les dates de naissances exactes de 3 315 enfants nés "Deum". La logique veut donc qu'environ neuf naissances aient eu lieu chaque jour de l'année. Le tableau suivant précise les jours de l'année qui ont enregistré le moins et le plus de naissances.

Des jours de l'année choisis pour naître

Deux dates retiennent notre attention :

  1. Le 27 octobre qui n'a vu naître qu'une seule personne portant notre nom. Même le 29 février fait mieux avec deux naissances.

  2. Le 18 décembre qui est de loin le jour anniversaire le plus fêté dans notre famille.

Mais où sont donc nés tous ces petits "Deum" ? Nous avons dressé, à partir de nos données, une liste de villes et villages qui ont vu naître nos enfants. Comme le répertoire est très long, nous nous contentons d'indiquer ici, les localités qui ont vu naître le plus grand nombre de "Descendants de Guillaume Deum" :

Durant un siècle et demi, notre nom est invariablement orthographié Deum. C'est à partir de 1702 que certains prêtres commencent à remplacer Deum par Deom mais le premier Deom se trouve dans les registres de la paroisse de Longlier à l'occasion du baptême, célébré en 1667 et rédigé en latin, d'Évrard fils de Noël Deom et de Marguerite Plainchamp de Menugoutte. Deome apparaît avec le baptême, le 6 juin 1746, de Jean en l'église de Léglise également transcrit en latin dans le registre. On passe alors indifféremment de Deum à Deom ou Deome et inversement...
Remarquons enfin, une fois de plus, que les accents n'étaient que très rarement utilisés. Nous n'en tiendrons donc pas compte.
Le graphique traduit l'orthographe des nouveau-nés à travers les siècles et permet de voir son évolution. Dans les divers nous avons placé Dehum, Dehomme, Déon, etc.

Sous quel nom sommes-nous nés ?



[425] Respectivement Namur, Liège, Mons, Louvain, Tournai.
[426] Sur le panneau on a dissimulé le "O" sous une tache de peinture noire ; en flamand, Luxembourg s'écrit en effet Luxemburg...
[427] A. E. Arlon : "Justice Neufchâteau", n°2018 du 10.4.1778.
[428] A. E. Arlon, "Jugements Neufchâteau", n°1851-1852 page 35 verso.
[429] C'est l'usage répété des répertoires alphabétiques qui a fini par provoquer l'inversion.
[430] Dom : du latin dominus, maître. Titre donné à certains religieux.
[431] Pierre-Hubert Déom est né le 26.11.1812 et son père Jean, le 14.4.1776 à Lavaux. Jean-Baptiste Déome est né le 23.7.1794 à Nivelet alors que Gilles-Joseph est venu au monde le 27.4.1792 à Nivelet.
[432] Ce n'est pas un bridge, pont en anglais, que pose un dentiste québécois mais un pont. Dans le même contexte, c'est un "ARRÊT" que trouve l'automobiliste au croisement de deux routes et non un "STOP".
[433] Renseignements aimablement fournis par l'auteur de l'invention.
[434] Wilhelm et William sont les traductions littérales allemande et anglaise de Guillaume.
[435] L'aïeul commun des 2 branches est Hubert Déom, né à Louftémont en 1758.
[436] Voir notariat Albert Clément de Neufchâteau n°4649 du 3.11.1905.
[437] A. E. Arlon : "Œuvres de loi" de Mellier n°1562 page 336 du 13.9.1728. Il s'agit de Marguerite Deum née le 22.10.1689 à Gennevaux.
[438] A. E. Arlon : "Justice de Neufchâteau", n°1919, page 12 du 13.4.1706.
[439] A. E. Arlon : "Justice de Paliseul" n°2122, page 189 recto verso du 6.4.1683. Concernant Saussure, il s'agit de Carlsbourg.
[440] Il s'agit du "Répertoire de Montoire" de Jean Robert, édité par la Fédération des Familles Chartier, 1987.
[441] Recherches faites à Blois aux A.D. de Loir-et-Cher par Françoise et François Déom de Villemomble que nous remercions.
[442] Mellier fut une commune de l'an 1800 (an VIII de la République) au 31.12.1976 et comprenait aussi Rancimont et Thibessart. La commune d'Assenois qui englobait également Bernimont, Cousteumont, Habaru, Lavaux, Les-Fossés, Naleumont, Nivelet et le Sart eut le même destin. Durant ce temps, Léglise se limitait alors à Léglise, Gennevaux, Wittimont et Narcimont.
[443] Aucune virgule ne sépare les prénoms des enfants sur l'acte de baptême.
[444] Origine de ce patronyme : fèvre, c'est à dire forgeron en ancien français. Lefèbvre donna aussi Lefébure avec mauvaise lecture du "u" pour "v".
[445] Registres de procès-verbaux de découverte (Reg. 33, page 450 et reg. 59, n° 447). "Archives personnelles", lettre n°1704 du 1er décembre1998 et la réponse du 23.12.1998 du Centre Public d'Aide Sociale de Bruxelles.
[446] On note ici une confusion avec le patronyme flamand DOEM très répandu en Belgique.
[447] La dernière est née en 1895 à Gogney.
[448] La dernière est née en 1913 à Niederstinzel.
[449] Le dernier est né en 1780 à Mellier !