Au
18ème siècle
L'élan
pris va encore s'accentuer au cours du 18ème
siècle et les "Deum" continuent donc d'irradier
toute la région. En 1750, des membres de notre famille
avaient déjà été recensés
parmi les habitants des localités suivantes :
Localités
|
Pays
|
Date
|
|
Localités
|
Pays
|
Date
|
Awans
|
Belgique
|
1729
|
|
Mellier
|
Belgique
|
1746
|
Cousteumont
|
Belgique
|
1747
|
|
Menugoutte
|
Belgique
|
1667
|
Ébly
|
Belgique
|
1587
|
|
Naleumont
|
Belgique
|
1705
|
Fays-les-Veneurs
|
Belgique
|
1637
|
|
Namoussart
|
Belgique
|
1629
|
Fineuse
|
Belgique
|
1712
|
|
Narcimont
|
Belgique
|
1736
|
Fontainebleau
|
France-77
|
1721
|
|
Nivelet
|
Belgique
|
1649
|
Gennevaux
|
Belgique
|
1548
|
|
Offaing
|
Belgique
|
1686
|
Habaru
|
Belgique
|
1673
|
|
Rancimont
|
Belgique
|
1583
|
Hollerich
|
Lux
|
1726
|
|
Rulles
|
Belgique
|
1746
|
Hotte
|
Belgique
|
1600
|
|
Sedan
|
France-08
|
1714
|
Huy
|
Belgique
|
1643
|
|
Sûre
|
Belgique
|
1590
|
Izel
|
Belgique
|
1694
|
|
Thibessart
|
Belgique
|
1652
|
Lavaux
|
Belgique
|
1706
|
|
Thonnelle
|
France-55
|
1679
|
Léglise
|
Belgique
|
1590
|
|
Tintigny
|
Belgique
|
1749
|
Liège
|
Belgique
|
1627
|
|
Ventzviller
(Guéblange)
|
France-57
|
1685
|
Longlier
|
Belgique
|
1747
|
|
Vesqueville
|
Belgique
|
1714
|
Louftémont
|
Belgique
|
1687
|
|
Villers-sur-Semois
|
Belgique
|
1689
|
Massul |
Belgique
|
1686
|
|
Wittimont |
Belgique
|
1685 |
Matton
|
France-08
|
1728
|
|
ser
|
xxx
|
xx
|
Les
noms écrits en italique signalent la présence
d'une fille "Deum".
Quel essor
! Précisons toutefois que dans certaines localités
un événement seulement concerne notre famille
comme à Huy, Fontainebleau ou Villers-sur-Semois par
exemple, où avait eu lieu le baptême de Marie Deum
:
"le
9 mars 1689 a esté baptizée Marie fille a sinistro nata à Jeanne Deum de Genvaulx
paroisse de Léglise, Henry Gercey de Marbehant est par
elle accusé d'en estre le père et le dit enfens
a esté aporté à la maison dudit Henry et
son frère a pris le soing de le faire baptizer ..."
Ce genre
"d'accident" arrivait, bien sûr, aussi en ces
temps-là et même plus souvent qu'on ne le croit
généralement. Cependant, et dans la grande majorité
des cas, le mariage avait été célébré
bien avant la naissance. Nos pères, à ce petit
jeu-là, se défendaient plutôt bien. Songez
qu'en moyenne, sur cent mariages recensés, la charrue
a été mise seize fois avant les bufs ! Ces
"arrhes" consommés avant la célébration
du mariage expliquent en partie, l'essor pris par notre famille...
En "testant" la future, nos aïeux ne prenaient
en fait, qu'une garantie sur l'avenir !
C'est un enfant "bâtard" qui était baptisé
lorsque le mariage n'a pas encore été célébré.
Ainsi, le curé de Léglise baptise Jeanne, "fille
bâtarde de Nicolas Robert et de Catherine Deum",
le 13 février 1676.
Revenons à Jeanne Deum de Gennevaux, séduite par
Henry Gercey. Ce dernier n'a pas voulu ou n'a pas pu l'épouser.
Alors, pendant que Jeanne devient maman, et profitant de ses
souffrances, on lui fait avouer l'identité du procréateur
! Une véritable torture...
Parfois
la fautive va elle-même trouver la justice pour avouer
" ...qu'elle se trouverait présentement enceinte
et comme elle souhaiterait de s'expurger sur l'autheur de son
fruit lors de son accouchement..." demande à
la cour de nommer des commissaires qui se "transporteront
près d'elle au moment voulu pour recevoir son serment
que dessus in doloribus partus ..."
En Lorraine,
on utilisait à peu près les mêmes arguments
:
"la mère a pretté sermant à l'extrémité
de son accouchement devant la sage femme et d'autre temoingt
que ... ", ou encore :
" ... la mère a assuré dans les douleurs
de l'enfentement être enceinte des uvres de ..."
Parfois
on se marie avec un peu de retard, peut-être après
quelque hésitation. C'est ainsi que :
"Jacques
Hiande d'Orchinfang épouza Marguerite Déom de
Habaru pour légitimer l'enfant procrée de leurs
oeuvres qui fut baptizé le 14ème May
1723 et le dit mariage fut solennizé en présence
du Marguilier, de Jean Arnould et de Rémy Noblehomme
le 30ème May 1723."
C'est le mari et le... père de l'enfant qui se charge
traditionnellement des formalités du baptême.
Jeanne
a accusé Henry Gercey. Dans toute cette région,
la coutume veut que le père aille reconnaître officiellement
sa faute, en amenant son enfant à l'église. Quelle
leçon ! Mais en ces temps-là, on savait déjà
contourner les lois : Henry Gercey absent, c'est son frère,
innocent lui, qui se charge d'aller faire effacer le péché
originel !
Cependant,
d'autres membres de notre famille quittent aussi la paroisse
de Léglise.
- C'est
grâce à un acte trouvé dans les "uvres
de loi" que nous découvrons l'existence
de Marie-Louise Deum pourtant née à Gennevaux
à la fin du 17ème siècle et
dont l'acte de baptême est introuvable dans les registres.
Marie-Louise et son époux, Vincent Hénomont
qui habitent à Awans près de Liège, vendent
à "Henry Déome de Genvaux et Anne-Marie
Nicolas sa femme, tous les droits et actions reçus
de leur père et mère résultant en maisons,
jardins, arbres fruitiers, prés, champs, terres, bois
gros et menu"...
- En 1746,
Jean Déom de Nivelet a entrepris la... "déomisation"
de la Gaume, région s'étendant de Virton à
Rulles et de Izel à Vance, en s'installant à
Rulles. Gilles Déom, un de ses lointains cousins également
de Nivelet, épouse Anne-Marie Yker en 1749 et devient
laboureur à Tintigny. Cette souche s'éteindra
tragiquement de la région pendant la Première
Guerre mondiale.
Notre famille
continue cependant de s'étendre. Dans certaines localités
elle ne fait que passer comme à Bourseigne, St-Hubert,
Izel ou Witry pour aller s'installer dans une autre paroisse.
Parfois on disparaît dans la nature sans laisser la moindre
trace comme les frères Jean et Jean-Baptiste de Gennevaux
qui demeurent encore à Liège en 1780. En d'autres occasions, le nom s'éteint
comme à Traimont car la famille se compose seulement
de filles et d'un garçon resté célibataire...
Par contre, notre famille fait souche :
- À
Louftémont où les Déom vont se multiplier
! Jean Deum de Nivelet devenu Jean "Déhome"
y rejoint ses cousines, Jeanne et Juliette respectivement
mariées à Jean Chart et à Henry Galhau.
Jean épouse Élisabeth Wauthier en 1709 et les
naissances vont alors se succéder. Signalons que ces
Déhome vont devenir des Déom à la fin
du 18ème siècle après avoir
repris le patronyme Deum durant une génération.
- À
Vesqueville, où Salomon Deum entre dans une famille
très connue dans la région en épousant
Jeanne Laroche de Vesqueville, veuve de Christophe Gobert. Le mariage Deum - Laroche est introuvable
pour la simple raison que les registres de mariages de Vesqueville
ne commencent qu'en 1732 ! Cette union a certainement été
célébrée en 1712 ou 1713 puisque les
registres de baptême de la paroisse, disponibles depuis
1674, révèlent la naissance de Marie Déom
baptisée le 5 janvier 1714. Salomon Deum vient très
certainement de la paroisse de Léglise dont les habitants
sont les seuls de la région à prénommer
leurs garçons ainsi en hommage à "Salmon
d'Obange", écuyer, enseigne, capitaine de
la Compagnie d'Ordonnance décédé le 5
mars 1601. Quatre Salomon Deum sont justement baptisés
à Léglise entre 1660 et 1680 ! Lequel est donc
celui qui a épousé Jeanne Laroche ? L'acte de
décès de Salomon, relevé dans les registres
de Vesqueville le 25 décembre 1737, ne nous apprend
rien de plus. Alors ?
Plusieurs indices désignent cependant Salomon Deum
baptisé à Léglise le 20 décembre
1680. Le parrain de Marie-Françoise, une autre fille
de Salomon et de Jeanne Laroche baptisée en 1722, est
Vernel Deum. Ce prénom est extrêmement rare dans
la région et il se trouve justement qu'un des frères
de Salomon est prénommé Vernel !
Mais la découverte dans les "uvres de loi"
d'un acte par lequel "Salomon Deome, natif du village
de Genvaux résidant à celuy de Vesqueville"
vend des biens situés à Gennevaux, confirme
le choix précédent surtout qu'il est encore
question de Henry Deome, frère du vendeur.
Jean-Joseph Déom, un des descendants de cette famille
va faire souche à Ampsin en 1794 !
- À
Ferrières, province de Liège, où Nicolas
Deum de la "Rouge Minière" épouse
Barbe Schellin le 8 janvier 1752. La "Rouge Minière"
est un hameau de Ferrières qui appartient à
la Principauté de Stavelot jusqu'à la Révolution
française.
Les origines de Nicolas Deum, longtemps inconnues, sont révélées
par un acte daté du 10 juillet 1775. Né à Gennevaux le 27 avril
1724, il était le fils de Nicolas et Catherine de Fineuse.
Cette famille qui va garder l'orthographe originelle de notre
nom, va se déplacer et s'étendre vers Heyd,
Chevron, Bomal, Stavelot, Verviers, Liège.
- À
Virton où Jean-François Déom, originaire
de Cousteumont, épouse Gérardine Gillet en 1786
et à Suxy où Louis Déom, un maçon
venu de Nivelet, unit sa destinée à celle d'Élisabeth
Moraux en 1783.
Nous reparlerons de ces familles plus tard.
Si toutes
ces localités se trouvent en Belgique, il faut rappeler
qu'une branche de notre famille a déjà émigré
sous d'autres cieux. Partis de Menugoutte, Noël Deum et
Marguerite Plainchamp se sont en effet installés, dès
1685 à Ventzviller, en Lorraine. François, leur
seul fils connu, marié avec Catherine Sagebien, assurera
la descendance de cette branche restée française.
D'autres
familles "Deum" se sont également expatriées.
- Jean
Déom et Catherine Camus, de Gennevaux, baptisent leur
fille Anne-Marie à Léglise le 1er
mars 1723. On les retrouve ensuite à Hollerich dans
la banlieue de Luxembourg pour le baptême de Barbara...
Déon, le 15 janvier 1726, avant de se volatiliser une
nouvelle fois !
Le microfilm contenant les actes de Hollerich est très
incomplet et souvent difficilement lisible. Un garçon
prénommé Antoine, né à Hollerich
vers 1735, se marie en tout cas en l'église Ste Gudule
de Bruxelles le 18 février 1783 avec Marie-Thérèse
Coeckelbergh. Deux enfants naissent et... tout le monde disparaît
une fois de plus ! Notons qu'il aura fallu attendre la fin
du 18ème siècle pour voir notre nom
apparaître dans les registres de la future capitale
belge.
- Vers
1763, Nicolas Deum de Gennevaux, son épouse
Jeanne Gratia et leurs enfants s'établissent à
Pont-aux-Verriers près de St-Phal dans l'Aube où
Nicolas est voiturier. En Ardenne, Jeanne avait mis quatre
garçons et deux filles au monde mais nous n'en avons
retrouvé que deux en France : Jean et Nicolas. Jean
se marie à St-Phal mais ne semble pas avoir laissé
de descendance. Nicolas épouse Marie-Madeleine Colin
à Maizières-la-Grande-Paroisse en 1785 et y
devient laboureur après un court séjour à
Bar-sur-Seine. La plupart de ses descendants exercent la profession
de fabricant de bas.
Si notre nom s'est éteint dans cette région
le 5 mai 1999 avec le décès, à l'âge
de 97 ans, de Charlotte Déom, nous y gardons de nombreux
cousins et cousines puisque sept filles nées Déom
y ont laissé une importante descendance.
- Quelques
années plus tard, vers 1784, Jean-Noël Deum de
Neufchâteau quitte également son Ardenne natale
pour aller s'établir à Igny-le-Jard dans la
Marne où il exerce, lui aussi, la profession de voiturier.
Son épouse, Marie-Thérèse François,
lui a donné quatre enfants, trois garçons et
une fille. Les parents meurent l'un en 1788, l'autre en 1789
à Igny-le-Jard. Si on perd toute trace de trois de
leurs enfants, on retrouve par contre, Jean-Joseph à
Crèvecoeur, en Seine-et-Marne, où il épouse
Marie-Thérèse Émery le 21 septembre 1798.
Leur descendance, des Deum, vit actuellement en région
parisienne, en Provence, dans la région lyonnaise et
dans l'Yonne.
- Le 18ème
siècle voit aussi l'entrée de notre famille
en Allemagne ! Joseph Deom, né à Bois-d'Haine le 27 mars 1768, épouse en effet
Catherine Zillien le 26 avril 1798 à Dudeldorf.
Comment Joseph, Alexis Joseph Dehome sur l'acte de baptême,
est-il arrivé en Allemagne ? Son père, Rémi
Déom, était militaire et on peut penser que
ce sont les agitations provoquées par les armées
de la Révolution qui ont amené Joseph chez nos
voisins. Mais il faut aussi souligner que Dudeldorf est depuis
1795, le chef-lieu d'un des cantons du département
des Forêts.
La descendance de Joseph et de Catherine se trouve aujourd'hui
principalement dans un périmètre comprenant
Bonn et Cologne. Certaines personnes demeurant notamment à
Cologne sont d'ailleurs probablement issues d'une toute autre
famille. Helga Déom de "Köln", dans
la seule correspondance qu'elle daigna nous adresser, insista
beaucoup sur cet... "Axontegüy" que
devait prendre son nom. Selon cette correspondante éphémère,
quatre familles allemandes seulement auraient ce privilège
! Cette remarque révèle clairement où
se situent les origines de leurs ancêtres
Il est certain que ces familles n'ont pas pris un essor considérable
car les annuaires téléphoniques d'outre Rhin
ne regorgent pas d'abonnés portant notre nom.
En fait, il est plutôt difficile de retrouver la filiation
de nos cousins... germains qui ne sont pas coopératifs
du tout. Les nombreux contacts que nous avons tenté
d'établir se sont révélés comme
autant d'échecs. Seul Alfred Deom de Speicher nous
a tendu la main en nous indiquant la date et le lieu de naissance
de son père. Comme ces précisions avaient plus
de cent ans, nous avions la possibilité de continuer
les recherches qui ont fini par nous amener à Bois-d'Haine.
Le greffon de cette branche allemande a donc bien été
prélevé sur notre arbre ! ... Pour en finir
avec cet accent aigu qui doit orner notre nom, figurez-vous que Johann-Baptist, le père
d'Alfred de Speicher, obligeait encore son fils à mettre
ce signe caractéristique. Lorsque Alfred, qui ne respecte
plus du tout la volonté de son défunt père,
raconte un jour cette anecdote à son propre fils, Manfred,
celui-ci se rend à l'administration communale de Speicher
afin de régler le problème. Or en allemand,
Deom se dit bien "Dé-homme" ! Alors pourquoi
mettrait-on un "Axontegüy" ?
- Englebert
Déome, fils de Jacques et de Anne-Marie Gobert de Gennevaux
encore, choisit une autre terre d'accueil : le Grand-Duché
de Luxembourg. Englebert épouse Barbara Georgen à
Redange le 21 juillet 1788. L'acte de mariage, écrit
en Latin, précise que le marié est le fils de
Jacques Deum et Anne-Marie "Geber de Schoenwo".
Voyez comme les noms étaient susceptibles d'évoluer
! Mais il n'y a pas de doute, phonétiquement Gennevaux
donne bien Schoenwo en luxembourgeois !
Le couple aura cinq enfants nés entre 1789 et 1796
: trois filles et deux garçons. Qu'est devenue cette
famille ? Jean Nicolas décède dès sa
naissance alors que les filles, Anne Marguerite, Marie-Jeanne
et Thérèse se marieront à Redange. Quant
à François, fusilier au 28ème
R.I., il meurt pour la France en 1813, à l'hôpital
militaire de Briviesca en Espagne. Ainsi, les registres de
la commune de Redange n'enregistreront plus la naissance d'un
enfant "Deum". Vingt-cinq ans après son arrivée,
notre nom a déjà disparu !
Mais alors
comment a-t-il été possible de retrouver les traces
de cette famille ?
Un ouvrage
luxembourgeois, "Publications de la Section Historique
de l'Institut G.-D. de Luxembourg" de 1910 recense
dans la partie "Les Luxembourgeois soldats de la France", les militaires luxembourgeois tombés
durant l'épopée napoléonienne. C'est donc
grâce à l'existence et à la découverte
de ce document qu'il a été possible de retracer
le destin d'Englebert Déome dont le baptême avait
été relevé dans les registres de Léglise.
Avec cet
exemple, on comprend combien il est facile de ne plus jamais
retrouver la moindre trace d'un enfant dont les registres nous
ont pourtant appris la naissance. Si certains garçons
sont restés célibataires, d'autres ont pu se marier
dans des localités qui nous sont inconnues et ont pu
y laisser une descendance qui n'a cependant pas su transmettre
le nom jusqu'à nos jours. Dans ce cas, la chance ou le...
courage de s'attaquer à la lecture d'innombrables archives
mises à notre disposition peuvent nous permettre de retrouver
certaines familles disparues.
- La chance,
comme ce contact établi par hasard avec Karl Stegh,
un Autrichien de Gunskirchen, descendant de Nicolas Gérard
né le 29 novembre 1729 en Lorraine, décédé
à Jarmina, en Croatie, le 10 avril 1779. Nicolas était
le fils de Marie-Anne Deum née le 30 octobre 1701 au
Val-de-Guéblange où elle avait épousé
Georges Gérard une vingtaine d'années plus tard.
- Le courage,
comme la découverte dans les "uvres de loi"
de Mellier n° 1570 et n° 1571 de deux actes par lesquels nous apprenons
qu'Élisabeth Déome de Gennevaux, en fait Marie-Élisabeth
Deum selon son acte de baptême du 4 août 1741,
vit à Luxembourg avec son époux, Henry Champagne.
Quoi qu'il
en soit, notre famille a véritablement pris son envol
au cours de ce 18ème siècle. Elle s'est
également beaucoup déplacée. Vous trouverez
dans la seconde partie de cet ouvrage un tableau donnant des
précisions à ce sujet.
Voici le
nombre de naissances recensées au 18ème
siècle.
x
|
Allemagne
|
Belgique
|
France
|
Luxembourg
|
Total
|
Filles
|
0
|
153
|
26
|
4
|
183
|
Garçons
|
1
|
178
|
22
|
3
|
204
|
Total
|
1
|
331
|
48
|
7
|
387
|
Le 19ème siècle
et les migrations vers la France
Nous voici
donc arrivés à l'aube du 19ème
siècle. De profondes transformations économiques,
politiques et sociales modifient la vie des Français
et l'Europe tout entière va être bouleversée.
Parmi les nombreux changements, l'adoption du système
décimal le 1er août 1793, commence par
provoquer une grande confusion. Voici le mètre, unité
de longueur qui est la dix millionième partie du quart
du méridien terrestre, avec ses multiples et sous multiples.
Voilà maintenant que les surfaces doivent être
mesurées en ares ! Jusque là, on avait le journal
ou jour, qui était la surface labourable en une journée
par un laboureur. Cela au moins, on savait ce que cela signifiait...
Mais on avait bien du mal à se comprendre car ces mesures
changeaient quand on passait d'un village à un autre.
Un journal estimé à environ 23 ares au Val-de-Guéblange,
passait à environ 20 ares à Niederstinzel alors
qu'il dépassait les 35 ares à Léglise.
Et il en était ainsi pour toutes les autres unités
de mesure. Durant quelques années les notaires français
exprimaient souvent la surface des terrains en utilisant et
les anciennes unités et les nouvelles. Ainsi, le 2 ventôse
de l'an XIII de la République "Nicolas
Déom, manuvre demeurant à Niderstinzelle,
achète pour cinq francs numéraire environ 13 ares
ou environ 5/8 de jour ancienne mesure, de terre labourable".
On peut imaginer le remue-ménage ainsi créé
quand on songe aux difficultés que nous rencontrons aujourd'hui
encore avec les "francs nouveaux" mis en place en...
1960 par le Général de Gaulle ! Et pourtant la
conversion est simple. Au début du 19ème
siècle, il s'agit d'une toute autre affaire et le citoyen
Jean-Baptiste Évrard de Virton est d'ailleurs tellement
révolté qu'il envoie une lettre à M. le
Préfet pour expliquer qu'il rejette le "nouveau
sistème de mesure. L'ancien prévaudra toujours
et il faudrait un miracle dans la nature pour faire opérer
un tel changement, opération aussi difficile que celle
de vouloir contraindre un Français âgé de
soixante ans de changer sa langue française en celle
du Grec ou du Latin". Même les notaires y perdent
d'ailleurs leur latin. On mélange souvent les unités
de surface et les unités de longueur comme à Albestroff,
le 30 vendémiaire de l'an XIV, quand le notaire Charles Barthélemy
estime la surface d'un terrain à 23 ares, 4 centiares,
65 mètres et 950 millimètres! Il est fort à parier que nos aïeux
ont continué pendant longtemps encore à parler
de jours, de verges, de toises, de fauchées, de deniers,
de pintes ou de lieues... Et pourtant, en raison de sa simplicité,
le système décimal va se propager rapidement en
Europe. Le temps où Jean Déom de Narcimont échangeait
"un pré sis à Genvaux contre un pré
sis au finage de Narcimont d'environ un quart de terre contenant
deux quarts d'un tiers de quart" est définitivement révolu...
Quel dommage pour les forts en "maths" !
Si l'utilisation
du nouveau système se fait rapidement par le tabellion
français, il faut par contre attendre un demi-siècle
pour que les notaires belges s'expriment en ares et en hectares.
Maintenant l'Europe tout entière ou presque, a adopté
la réforme française. Seules les monnaies gardent
leurs cours et là, il faudra attendre l'aube du 3ème
millénaire pour que le problème soit enfin résolu
!
En attendant,
les migrations s'accentuent. Nos ancêtres suivent le mouvement
général en allant s'installer de plus en plus
loin de leurs bases. La France toute proche reste, bien entendu,
la terre d'accueil de prédilection pour nos "Deum"
ardennais. C'est ainsi que, partis de Nivelet vers 1825, les
frères Jean-François et Jean-Henry choisissent
de s'installer en Brie, déjà réputée
pour la richesse de son sol. Contrairement à tout pronostic,
nos deux paysans deviennent respectivement meunier à
Marolles-en-Brie et voiturier à Saints. À leurs
mariages, il est précisé que leur père,
Jean-Baptiste, est "laboureur à Assenois au royaume
des Pays-Bas."
La région va cependant réussir à ces nouveaux
Français puisque leur postérité se perpétue
depuis, non seulement en Seine-et-Marne, mais également
en Seine-Maritime, dans l'Eure et surtout en Région parisienne.
Jean-Michel
Déom de Gennevaux et sa sur Marie-Julienne, épouse
Lafontaine, finiront aussi leurs jours en France, à Chalais
et à Lignac, deux toutes petites mais très proches
localités du département de l'Indre. Jean-Michel et son épouse, Marie-Anne
Dubois d'Izel, avaient fait un crochet par Nuremberg, en Bavière,
où est née leur fille Jeanne. Comme cette dernière
était fille unique, notre nom disparut rapidement de
la région.
Les progrès
continuels des sciences et des techniques vont permettre le
développement industriel entraînant à la
fois une mécanisation progressive de l'agriculture et
de l'industrie. Cela va transformer les paysans, devenus inutiles
à la ferme, en ouvriers d'usine. Voilà la principale
origine de l'exode rural et de l'apport de main d'uvre
dans les usines situées d'abord dans les grandes villes
puis dans leur périphérie.
Songez qu'en 1700 la population est rurale à 85%. L'agriculture
est alors omniprésente. Tous nos ancêtres, qu'ils
soient artisans, marchands, manouvriers, chirurgiens ou tabellions tirent une grosse part de leurs ressources
du travail de la terre. Même les bourgeois de la ville
possèdent un lopin de terre qu'ils louent et des têtes
de bétail qu'ils mettent en pension chez un paysan. Commencé au début du 19ème
siècle, l'exode rural va s'accentuer à partir
de 1850. En 1846, les ¾ des Français habitent
encore la campagne. En 1930, l'équilibre est atteint.
Aujourd'hui, 75% de la population française vit dans
des agglomérations urbaines composées de plus
de 2 000 habitants et s'il y a de moins en moins de cultivateurs
ceux-ci produisent de plus en plus... Notre famille, composée
essentiellement de paysans jusqu'au début du 20ème
siècle, ne compte plus actuellement qu'une dizaine de
familles vivant des ressources de la terre !
Cette attirance
vers les villes va être grandement facilitée par
l'étonnant essor des moyens de communication et de transport.
On sait que les inventions du chemin de fer et du bateau à
vapeur datent de la première moitié du 19ème
siècle, mais d'énormes progrès sont effectués
dans la seconde moitié. En 1840, il y avait 8 000
km de voies ferrées dans le monde, en 1850 on était
passé à 32 000 km et les 800 000 kilomètres
étaient atteints en 1900 ! En 1870, une ligne reliait
déjà les Ardennes à Paris via Reims. Maintenant
on peut être servante à Reims et rentrer de temps
en temps à Virton ou à Behême revoir sa
famille. Paris reste, cependant, le pôle d'attraction
privilégié. De 550 000 habitants en 1800,
la capitale française passe à 2 700 000
en 1900. Entre-temps, en 1859, Paris a annexé sa banlieue
qui atteignait environ 100 000 âmes en 1800. La ville
est asphyxiée par le déferlement d'un véritable
raz de marée.
Ces nouveaux parisiens campent à cinq ou six, parfois
davantage, dans une seule chambre. L'alcoolisme, la prostitution,
les naissances illégitimes, les épidémies,
l'infanticide et le banditisme font leur apparition.
Parmi ces
immigrés, venus de toutes les régions françaises,
on est tout de même surpris de trouver un nombre impressionnant
de Belges, et parmi eux une bonne cinquantaine de nos cousins
venus d'Anlier, Behême, Buzenol, Cousteumont, Marbehan,
Hollange, Léglise, Neufchâteau, Séviscourt,
Ste-Marie (Étalle), Wardin et Wittimont.
On vient
très rarement seul, mais plutôt accompagné
d'un frère, d'une sur ou d'une cousine. De Buzenol,
de Vance et de Nivelet, débarquent les parents avec leurs
quatre ou cinq enfants. Quelquefois, on se marie en Belgique,
et on prend aussitôt la direction de Paris ou de sa région.
Mais on revient souvent en visite dans la famille et on en profite
parfois pour acheter quelques terres, voire une maison. Ces migrations vers la France prévoyaient
donc souvent un retour au pays après avoir gagné
un peu d'argent.
Seize mariages
Déom sont célébrés dans la capitale
française entre 1860 et 1880.
Le conjoint est très souvent un compatriote originaire
de Latour, Wardin, Marbehan, Frasne-lez-Couvin, Post ou Anlier.
Ces nouveaux arrivants seront souvent journaliers ou domestiques,
mais on relève aussi : un mécanicien, un forgeron,
trois chaudronniers, un cordier, un cisailleur, deux magasiniers, un garçon
livreur, un emballeur, un briquetier, un charbonnier, un bourrelier
et un jardinier.
Les dix-neuf jeunes filles Déom arrivées à
Paris sont également journalières ou domestiques.
On note aussi : deux couturières, trois fileuses, une
lingère, une passementière et une "ouvrière
en perles".
Huit d'entre elles seront filles mères, donnant la vie
à... seize bébés ! Plusieurs se marieront
avec des garçons qui reconnaîtront ces enfants.
Les maris de ces cousines sont cocher, emballeur, ébéniste,
"doreur sur papier"...
Si la plupart s'installent à Paris, d'autres émigrent
dans la proche banlieue. Des "Deum" habitent à
Romainville, Montreuil, Draveil ou Choisy-le-Roi en cette seconde
moitié du 19ème siècle. D'autres
se contentent tout juste "d'enjamber" la frontière
franco-belge. C'est ainsi que nous retrouvons Jean-Nicolas Deum
charretier à Chauvency-le-Château dans le département
de la Meuse. Bien que marié, Jean-Nicolas qui était
natif du village tout proche de Torgny, ne semble pas avoir
laissé de descendance. Le célibataire Joseph Déom
de Nivelet est domestique chez un coiffeur de Wé près
de Carignan où est décédée en 1855,
Marie-Jeanne Deome de Lavaux, épouse de Jean-Pierre Copy.
En 1865,
Henri-Joseph, Nicolas et leur sur Marie-Adèle quittent
Nivelet et leurs parents et viennent se fixer à Vendresse
dans les Ardennes françaises toutes proches où
les garçons deviennent tisseurs. Les enfants de cette
première génération seront cultivateurs
et on retrouve la 3ème génération,
fondeurs à Neufmanil. Des descendants de cette lignée
demeurent toujours dans la région ainsi qu'en Provence.
Le destin de Marie-Adèle est bien différent...
Devenue l'épouse de Jean-Baptiste Massart, Marie-Adèle
est maman de deux garçons : Georges né le 1er
septembre 1884 à La-Francheville et Alfred né
le 4 février1888 à Mohon et portant évidemment
tous les deux le nom de Massart. Entre temps, le 27 août
1885, Marie-Adèle est devenue veuve. Faites le calcul
et vous comprendrez mieux les problèmes qui attendent
Alfred Massart.
En fait, Alfred travaille à Paris et tout va pour le
mieux jusqu'au moment où il veut se marier. La mairie
du 19ème Arrondissement constate en effet
qu'il est impossible que Jean-Baptiste Massart soit le père
d'Alfred et refuse donc de procéder au mariage ! Il faudra
plusieurs années pour régulariser la situation.
Entre temps, en 1909, Alfred est papa d'un petit Alfred et plus
tard, un jugement du tribunal de Charleville fait, contre son
gré, d'Alfred Massart un Alfred Déom ! Du coup,
le mariage est autorisé et Alfred Massart junior devient
Alfred Déom junior !
Marie-Adèle n'a jamais connu cette malheureuse affaire
car elle est décédée le 10 juin 1906 à
Charleville.
Mais les
migrations vers la France continuent durant ce temps et les
filles ne sont pas en reste. Henriette née à Vesqueville
le 20 décembre 1804, décède à Pouru-St-Rémy
(08) le 11 avril 1887. Elle était alors veuve de François
Willème. Marie-Marguerite de Cousteumont a épousé un ferronnier de Vrigne-aux-Bois
(08). Marie-Magdeleine de Suxy vit à Reims (51) où
elle a épousé Clotilde Joseph Bouilloux, Marie
de Termes habite à Pure (08) avec son époux Charles
Brasseur, Anne-Marie de Torgny, épouse Dequick, reste
à Verdun (55), Marie-Catherine de Rossignol, épouse
Josselin, est à Thonnelle (08) alors que Marguerite de Nivelet demeure à
Laneuville-sur-Meuse, près de Stenay, avec son mari Guillaume
Banchorelle. Marie-Léonie et sa sur Marie-Adelaïde
de Mellier sont mariées à Avioth (55) respectivement
avec Charles Protin et Eugène Dinon, Joséphine
Adèle de Nivelet et son époux, Jean-Jacques Sanem,
sont à Choisy-le-Roi (94) en 1863. Veuve, Joséphine
Adèle se remarie en 1874 à Draveil (91) avec Jean
Rougelot alors que Marie-Thérèse de Nivelet demeure
à Margency (95) avec son mari, François Jamar,
et son frère Nicolas Constant.
À la fin du siècle, Paris accueille encore Hubert-Joseph
Déom, un jeune cultivateur de Juseret descendant des
Déom de Louftémont. Garçon livreur puis
chauffeur, Hubert-Joseph unit en 1901 son destin à celui
de Victorine Breton, une angevine de Doué-la-Fontaine.
Deux autres familles s'installent à la même époque
dans le bassin industriel de Longwy :
- Vers
1880 arrivent de Cousteumont Jacques-Joseph, Marie-Élisa
Anselme et leurs six enfants. Le ménage s'installe
à Chénières après avoir vécu
à Pierrepont durant une dizaine d'années. Les
trois filles se marient dans la région. Quant aux garçons,
Jules reste célibataire, Émile retourne vivre
en Belgique à Arlon et Alfred reviendra s'établir
à Mont-St-Martin après un court séjour
à Chercq près de Tournai où il avait
épousé Angélique Watian.
- En 1892,
c'est Nicolas-Joseph qui s'installe à Rehon venant
de Habaru (Assenois) avec Amélie Lambert qu'il a épousée
en 1889 à Ochamps.
Il est souvent difficile, quelquefois impossible de retrouver
la piste d'une personne qui a décidé de changer
d'air. La famille elle-même ne sait parfois pas ce qu'est
devenu l'un des siens... Un départ ne laisse en effet aucune
trace dans les registres de la commune. En Belgique cependant,
et depuis une centaine d'années, on peut avoir la chance
de pouvoir consulter les registres de population susceptibles
de donner la destination prise par un habitant de la commune.
Mais ce n'est pas toujours le cas. Les registres de population
de 1888 de Hollange mentionnent bien la présence dans
la commune de Jean-Joseph Déom, de Marie-Eugénie
Henrard et de leurs enfants. En 1890, par contre, on ne retrouve
plus aucune trace de cette famille et le registre ne donne,
hélas, aucune explication. Sollicitée, la descendance
laissée par le frère de Jean-Joseph ne se souvient
pas aujourd'hui de ce grand-oncle ! Que la mémoire des
hommes est fragile !
La fastidieuse lecture des actes notariés permet finalement
de localiser notre cousin à Ourscamps dans l'Oise. Par
procuration passée le 11 octobre 1889 par-devant Maître
Louis Charles Eugène Lenoir, notaire à Carlepont
(Oise), Jean-Joseph Déom, "chauffeur demeurant
à la fabrique d'Ourscamps, commune de Chiry (Oise), vend
une maison d'habitation couverte de chaume, sise à Sainlez
, avec terre labourable et jardin y attenant pour la somme de
mille six cents francs". Quelle déception finalement de ne
pas trouver la moindre trace de cette famille dans les registres
d'état civil de la commune d'Ourscamps qui n'aura donc
été qu'une étape dans le parcours de cette
famille ! Comment retrouver l'arrivée de l'étape
suivante ? Est-ce le village voisin ou une localité de
l'Arizona ? Existe-t-il seulement un indice à Ourscamps
indiquant une piste ? Ah s'il était possible de retrouver
un petit-fils ou un arrière-petit-fils, s'il existe,
de Jean-Joseph Déom et de Marie-Eugénie Henrard
!
Nous ignorons
aussi le destin d'André Déom, né à
Termes et qui était à la même époque
ouvrier à Villers-St-Paul à une quarantaine de
kilomètres au sud d'Ourscamps.

D'autres
raisons peuvent encore motiver les migrations. La guerre de
1870, par exemple, va modifier le destin de milliers de Lorrains.
Le conflit
qui oppose la France à la Prusse en 1870 tourne rapidement
à l'avantage de celle-ci. La France abandonne l'Alsace
ainsi qu'une partie de la Lorraine à son vainqueur. C'est
le département de la Moselle, remodelé pour la
circonstance, qui est sacrifié.
La Moselle et la Meurthe sont deux des départements français
de 1870. En 1871, sont créés les départements
de la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. L'arrondissement de
Briey qui était en Moselle passe en Meurthe-et-Moselle
et les arrondissements de Sarrebourg et Château-Salins,
anciennement département de la Meurthe se retrouvent
dans le nouveau département de la Moselle. En fait, il
faudrait encore préciser quelques autres petites modifications.
C'est ainsi en tout cas que Nancy reste en France alors que
Metz devient allemande. Les habitants de la Moselle et de toute
l'Alsace sont donc devenus des citoyens allemands par le Traité
de Francfort, signé le 10 mai 1871. Cette annexion ne
prendra fin que par le traité de Versailles paraphé
le 28 juin 1919. Entre-temps, beaucoup de Mosellans ont quitté
leur terre natale pour rejoindre leur patrie. C'est ainsi que
les cinq enfants de Philippe Déom et de la défunte
Salomé Klein regagnent la Champagne :
- Philippe,
Auguste et Joseph sont cochers, les deux premiers à
Châlons, le troisième à Épernay...
pour éviter la concurrence ? Les trois garçons
épousent des filles originaires de l'Est : deux d'entre
elles sont nées à Achen, petite localité
de Moselle, alors que la troisième vient de Bertrange
au Grand-Duché de Luxembourg.
- Caroline
vit aussi à Châlons où elle épouse
un caviste né à... Achen.
- Quant
à Georges, il ne reste que quelques mois dans la région.
Lui, c'est le vrai "paysan" et le travail dans les
vignes ne lui plaît guère ! Alors il décide
de revenir en Lorraine où il retrouve la charrue et
les chevaux...

Le 19ème siècle
en Belgique
Et pendant
tout ce temps que s'est-il donc passé en Belgique ?
Eh bien,
la famille "Deum" s'y porte à merveille ! Dieu
merci. Notre nom est maintenant connu dans toute la province
de Luxembourg ! Près de mille petits "Deum"
viennent au monde en ce 19ème siècle.
La paroisse de Léglise est toujours le bastion de notre
famille avec 15% des ces naissances. Gennevaux qui était le leader incontesté
du village le plus "Deum" de la région cède
sa place à Nivelet. Assenois, Marbay et surtout Cousteumont
font une belle percée alors que l'on voit enfin du Déom
à Neufchâteau. Mais cela ne durera qu'un siècle
! La présence de notre famille s'affermit à Rulles
et Marbehan, à Bellefontaine, Tintigny, Ste-Marie, Buzenol
et Vance, à Louftémont et Behême, à
Les-Bulles, Termes et Rossignol, à Suxy, à Morival
et à Vesqueville. Enfin, notre famille fait son apparition
à Séviscourt, Torgny, Orgeo, Biourge, Fauvillers,
Harzy, Post, Arlon et en fin de siècle, à Juseret,
Bercheux, Halma, Hollange, Waha et Lamouline (St-Pierre).
Dans le
Liégeois, les Deum de Ferrières sont à
Heyd avant de remonter vers Werbomont, Chevron et Liège.
Un membre de cette famille va se fixer dans le pays de Charleroi,
à Pont-de-Loup puis à Farciennes.
Nous nous
installons également à Vièrves, à
Vonêche et à Liège en provenance d'Ampsin.
Namur est investi à la fin du siècle et deviendra,
quelques années plus tard, une place forte de la famille.
La capitale
belge est plutôt boudée par nos ancêtres
: quatorze naissances seulement ont été recensées
à Bruxelles et dans sa banlieue ! Il faut encore noter
qu'à notre connaissance aucun membre de la famille ne
s'est encore établi dans les provinces flamandes. Bien
sûr Adhémar Déom est né à
Ostende, Sophie à Meeuwen, Jean-Martin à Attenhoven
et Henri-Joseph à Runkulen mais le premier est un fils
de militaire, la suivante est la fille d'un douanier et les
deux autres sont les enfants d'un colporteur...
Le douanier dont il est question ici, est né à
St-Pierre près de Libramont. Il épouse Charlotte
Ardache originaire de Binche. Veuve en 1832, Charlotte se retire
dans son pays natal avec ses sept enfants. Voilà comment
sont nés les Déom tailleurs à Binche.

Le
19ème siècle et les migrations
vers le "Nouveau Monde"
Mais en
ce siècle notre famille va également s'implanter
dans le "Nouveau Monde". Commencée depuis déjà
de nombreuses années, l'immigration vers l'Amérique
du Nord prend son véritable essor vers le milieu du 19ème
siècle. Depuis l'apparition de la machine à vapeur,
au début du siècle, la navigation maritime connaît
un développement marquant. Les premiers paquebots à
vapeur commencent dès 1840 à se substituer progressivement
aux navires à voiles et à desservir régulièrement
des lignes à jour fixe. À partir de 1877, on construit
des bateaux en acier dont le confort est de plus en plus soigné.
Les traversées se font toujours plus rapidement et on
oubliera vite les problèmes causés naguère
sur les routes maritimes par les courants et les vents. Le "Nouveau
Monde" avec ses terres riches et vierges attire beaucoup
nos populations les plus pauvres. D'autant plus que le gouvernement
américain envoie en Europe des émissaires chargés
de faire la promotion de leur pays. Ces agents recrutent journaliers,
cultivateurs et artisans qui n'hésitent pas à
vendre leurs rares biens pour se lancer dans la grande aventure.
La découverte au Texas en 1848 de gisements d'or donne
encore plus de volume au rêve que nourrissent ces hommes
et ces femmes décidés à tenter leur chance
renonçant ainsi pour toujours à cette terre dont
ils sont issus. En un siècle, de 1815 à 1914,
ce sont 35 millions d'Européens qui s'expatrient ainsi
en Amérique du Nord. La population des États-Unis
passe alors de 5 millions à environ 95 millions d'habitants
et celle du Canada de 2,5 millions en 1851 à 7,5 millions
en 1914. Au Canada, c'est bien évidemment la province
du Québec qui a la faveur des immigrants francophones.
Mais il fallait tout de même être courageux pour
tout quitter et s'aventurer aussi loin avec tous les risques
que comportait un tel voyage ! Surtout que ces pionniers emmenaient
parfois femme et enfants. Combien n'arrivèrent jamais
?
C'est dans
ce contexte que Jean-Baptiste Déom, dont la famille est
installée en Ardenne depuis plus de trois siècles
assurément, prépare son départ. Né
à Rulles en 1806, Jean-Baptiste y est journalier.
Le 28 octobre 1853, la vente de ses biens lui rapporte 4925
francs : le voilà paré pour tenter
le grand voyage. Il embarque à Anvers sur le "William
Jarvis" avec sa femme et ses sept enfants, débarque
à New-York le 23 janvier 1854, et se retrouve avec de
nombreux compatriotes dans le sud de l'Indiana où ils
fondent Leopold en hommage à leur roi Léopold
1er, premier souverain de Belgique. Deux des trois garçons de Jean-Baptiste
se marient avec des jeunes filles dont les noms, Marie-Apolline
Lamkin et Marie Goffinet, ne laissent guère planer de
doute quant à leurs origines raciales...
Cette famille s'est largement développée aux États-Unis
et notre nom, légitimement amputé de son accent, n'est sans doute pas prêt d'en disparaître.
Jean-Baptiste
de Rulles avait un frère cadet prénommé
Jacques-Joseph. Ce dernier émigre à Paris en 1855.
Nos cousins de l'Indiana viennent enfin de comprendre pour quelle
raison une photographie de famille portant la griffe d'un studio
parisien était accrochée au mur de la vieille
maison familiale du Perry County... On peut être surpris
qu'un tel fait n'ait pas été transmis de père
en fils. Il faut savoir que ces émigrés se sont
très vite intégrés dans leur nouveau milieu.
Le petit-fils de Jean-Baptiste, Paul né en 1869, ne comprenait
déjà plus le langage de ses grands-parents ! Quelques
années plus tard, nos cousins de Leopold sont rejoints,
d'abord en 1883 par Maximin Déom venu de Suxy où il est né en
1859, puis par Jean-Nicolas Déom né en 1854 à
Wittimont et qui arrive à Leopold en 1885. Maximin et
Jean-Nicolas n'ont qu'un lointain lien de parenté avec
les Déom arrivés de Rulles en 1854. Probablement
que les uns ignoraient totalement l'existence des autres. Mais
tous s'obstinent en continuant de travailler la terre.
Aujourd'hui des descendants de ces trois familles peuplent non
seulement l'Indiana mais aussi l'Illinois, l'Ohio, le New Jersey,
la Pennsylvanie, la Géorgie, l'Alaska, la Floride, la
Californie et le Kentucky.
Mais les
choses ne se passent pas toujours aussi bien. Pierre Thiry,
le mari d'Anne-Marie Déom, part vers l'Amérique en éclaireur
laissant sa femme seule avec les enfants. Anne-Marie n'aura
sans doute jamais plus des nouvelles de son mari. En 1878, elle vend une parcelle de terre sartable
défrichée sise sur le territoire de Les-Fossés
et le notaire écrit :
"à la requête de Madame Marie Déom,
ménagère demeurant aux Fossés, commune
d'Assenois, épouse de Pierre Thiry parti pour l'Amérique
il y a un grand nombre d'années, actuellement sans domicile
connu, mais autorisée en justice aux fins qui suivent."
Si plusieurs
de nos cousins se sont installés aux U.S.A., pourquoi
d'autres n'auraient-ils pas choisi de partir à la conquête
du Canada ? Du Québec surtout où le handicap du
langage est surmonté avant même d'avoir quitté
le pays natal ? Oui mais voilà, comment contacter ces
hypothétiques cousins de la "Belle Province"
quand on n'a pas le moindre correspondant à se mettre
sous la dent ? Les Archives Nationales du Québec à
Montréal sollicitées, nous expédièrent
en 1993 une page de l'annuaire téléphonique de
Montréal où figuraient 43 abonnés portant
le célèbre nom de "Déom"
! Un ambassadeur de charme délégué sur
place, - mais dont nous tairons le nom afin de ménager sa trop grande modestie
-, fit la conquête définitive de ces charmants
et fort sympathiques Canadiens... pardon, Québécois.
Quelle rencontre mémorable !
Nos cousins
de la Nouvelle-France connaissaient très bien leurs origines.
François-Xavier Déom, leur aïeul né
à Virton le 8 février 1833, a eu la sagesse de
leur laisser des écrits où il présente
non seulement les membres de sa famille, mais où il raconte
aussi, et avec beaucoup de talent, le voyage qui l'amène
à Montréal en 50 jours ! Le récit de François-Xavier
dont la lecture apporte de nombreuses émotions, est intégralement
reproduit en annexe. Merci à nos cousins de nous avoir
transmis ce document exceptionnel.
François-Xavier (Xavier) commence par exercer la profession
de menuisier pendant que son frère François-Victor (Victor) est ouvrier confiseur à Mézières
en France. Xavier qui s'est marié en 1860 avec
Anne Lorge, une Bruxelloise, est rejoint par son frère
Victor dès l'année suivante. Ce dernier est pâtissier
lorsqu'il épouse Mathilde Defayette en Notre Dame de Montréal, le 20 mai
1862. Victor est confiseur en 1865 et Xavier le devient en 1869.
Les deux frères sont maintenant très bien intégrés
dans leur nouvelle patrie !
Mais tout
de même : 43 abonnés du téléphone,
quelques générations seulement après leur
arrivée, cela semble vraiment beaucoup !

par la gauche...
A. E. Arlon : "Justices Subalternes"
de Neufchâteau n°1989 du 16.2.1780. Il est question
ici des douleurs de l'enfantement.
A. E. Arlon : registres paroissiaux de Léglise.
A. E. Arlon : "uvres de loi"
de Mellier n° 1564 page 9 du 31.10.1729.
Un laboureur était un cultivateur propriétaire
des terres qu'il cultivait par ses propres moyens. Le laboureur
peut employer un journalier ou un manouvrier. Ce dernier est
surtout chargé des corvées. Après la Révolution,
on ne parle plus de laboureur mais de cultivateur.
A. E. Arlon : "uvres de loi"
de Mellier n° 1571 page 4 du 9.10.1776 et page 181 du 22.2.1780.
A. E. Arlon : "Archives de la famille
Laroche de Vesqueville" n°70 du 17.1.1733.
La pierre tombale de Salomon d'Aubange est
conservée dans l'église de Léglise.
A. E. Arlon : "uvres de loi"
de Mellier n° 1562 pages 187 et 188 du 6.10.1727.
A. E. Huy : Notariat de Antoine Joseph Tingry,
notaire à Huy, acte n°29 du 26.3.1826. Ampsin est
une localité située à mi-chemin entre Namur
et Liège.
Du latin "ferreria", lieu
où on travaille le fer. L'industrie du fer, dont le minerai
est très abondant dans la région, s'y développe
depuis le début de notre ère. Elle se prolongea
jusqu'en 1840 et l'extraction jusqu'en 1871.
A. E. Arlon : "Justices Subalternes"
de Neufchâteau n°1988.
Nicolas Deum et Jeanne Gratia vendent leur
maison de Gennevaux à Jean Deum de Narcimont. A. E. Arlon
: "uvres de loi" de Mellier n°1568, page
106 du 10.11.1762.
Sans accent, cette fois-ci...
Commune belge située entre Charleroi
et Mons.
Village de Rhénanie - Palatinat, près
de Bitburg. Voir carte page 287.
...... "aber mein Name wird mit einem
Axontegüy geschrieben"... (mais mon nom s'écrit
avec un accent aigu), voir "Archives personnelles",
lettre n° 799 du 8.3.1995.
Le dictionnaire des noms de famille en Belgique
de Jules Herbillon et de Jean Germain qui vient d'être
édité par le "Crédit Communal"
donne : Déom, Deom, Déome, Deum mais aussi Déum
!
De Charles Schaack.
A. E. Arlon : page 125 du 6.10.1773 et page
3 du 9.10.1776.
C'est à dire le 21 février 1805.
A.D. de la Moselle (Metz) : "301U4", acte n°145.
Lettre du 23 floréal an XI. A.E. Arlon
: "Département des Forêts", n° 474.
Ce département était français de 1795 à
1814 (voir page 285).
Soit le 22 octobre 1805.
A.D. de la Moselle (Metz) : "301U3".
A. E. Arlon : "uvres de loi de
Mellier" n° 1570 page 142 du 8.4.1773. En Ardenne,
on parle aujourd'hui encore "d'un quart". Cela sous-entend
"de jour". Dans la région un jour valait environ
35 ares. Un quart de terre vaut donc dans les 8,5 ares.
Entre 1815 et 1830, les Pays-Bas unis aux
futures provinces belges, forment le royaume des Pays-Bas. La
révolution de 1830 allait donner naissance à la
Belgique.
A. E. Arlon : "Hypothèques-Neufchâteau"
n°190, acte 143 du 6.8.1834.
Manouvrier : manuvre, domestique
non logé, travailleur agricole dont les mains représentent
l'unique fortune ; chirurgien : barbier qui pratiquait
la saignée ; tabellion : ancien nom du notaire.
(cf. : "Dictionnaire des Vieux métiers"
de Paul Reymond.).
Ainsi le 1er août 1735 (A. E. Arlon
: "uvres de loi" de Mellier" n° 1560),
Englebert Déome, le jeune de Nivelet, déclare
"de tenir à cheptel vingt sept bestes à
laine tant brebis qu'agneaux au prix de six escus, trois vaches,
une génisse allant à trois ans et deux allant
à deux ans, un bouvet de l'année pour vingt et
un escus....". Englebert avait la garde des bêtes
; il devait payer une certaine somme au propriétaire
mais profitait du lait. D'autre part, la moitié des agneaux
et des veaux lui revenait et les pertes éventuelles étaient
partagées.
Sont rentrés au pays après avoir
vécu en France : 1) Léopold de Séviscourt,
son épouse Anne-Marie Pigeon et leurs enfants : Auguste,
Marie-Justine (1), Henri-Joseph, Élysée et Marie-Justine
(2) s'installent à Marbehan alors que Marie-Céline
et son époux Édouard Reumont vont vivre à
Vance. 2) Marie-Barbe et son frère Pierre-Joseph de Fauvillers.
3) Léopold de Bras. 4) Marie-Catherine épouse
Watrinquant, Marguerite épouse Mostade, Pierre-Joseph,
Jean-Henri et Félix enfants de Jean-François Déom
et de Marie-Joseph Huberty de Louftémont. 5) Nicolas,
Aldegonde Conrard et leurs enfants de Sainlez. 6) Joséphine
et son mari Eugène Vignez à Neufchâteau.
D'autres comme Louis-Joseph et sa cousine Marie-Julie de Séviscourt
disparaissent de notre horizon. Louis-Joseph était journalier
à Romainville en 1868 et Marie-Julie avait épousé,
à Paris 16ème, Jean Liautard un fruitier du département
de l'Aveyron. On ne sait pas non plus ce qu'est devenu Augustin,
né en 1865 à Nivelet, qui accompagnait ses parents
à Draveil.
Fabriquant, marchand de cordes.
Née à Cousteumont le 3.5.1798,
Marie-Marguerite meurt à Vrigne-aux-Bois le 30.12.1867.
Concernant Marie-Magdeleine, Marie, Anne-Marie
et Marie-Catherine, voir respectivement : A. E. Arlon : "Hypothèques-Arlon"
n° 1168 acte n°17 du 5.8.1858, n° 991 acte n°14
du 23.7.1891, n° 1137, acte n°18 du 21.5.1856 et n°191
acte n° 17 en 1854.
A.E. Arlon : "Déclarations de
successions", Neufchâteau n°37 - année
1 843 -
Concernant respectivement Marie-Léonie,
Joséphine Adèle et Marie-Thérèse,
voir A. E. Arlon : "Hypothèques-Neufchâteau"
n°1579 acte 15 en 1878, n°610 acte 17 du 9.9.1863 et
n°1341 acte 6 du 19.10.1872.
Hyacinthe Déom "sans domicile
connu". Voir A. E. Arlon : "Hypothèques-Arlon"
n°296, acte 71 du 11.2.1858. (Il s'agit du fils de Henri-Joseph
et de Marie-Jeanne Adnet, né à Tintigny le 28.4.1811).
A. E. Arlon : "Hypothèques-Arlon"
n° 1805 acte n°26 du 12.2.1890.
Marie-Joseph est la dernière "Deum"
née à Gennevaux. C'était le 26.9.1812.
A. E. Arlon : "Hypothèques-Arlon"
n° 1099 acte n°111 du 28.10.1853 (Me Pierre Boniface
Gérard de Rulles). Biens vendus par adjudication publique.
Terres labourables : environ 1 hectare pour 725 francs, prés
: environ 1 hectare pour 631 francs, pâture-sart : 82,5
ares pour 488 francs, clos : 31 ares pour 1 000 francs,
jardin : 4 ares pour 81 francs, maison avec jardin (15,7 ares)
sise à Rulles pour 2 000 francs.
Leopold compte aujourd'hui environ 150 habitants.
Léopold 1er, prince de Saxe
- Cobourg (Bavière), est né à Cobourg en
1790. Roi de Belgique de 1831 à 1865.
S'ils mettent bien le point sur les "i",
les Américains par contre ignorent totalement l'existence
des accents. Aux U.S.A. notre nom se prononce "Diem".
A. E. Arlon : "Hypothèques-Arlon"
n° 1199 acte 1 du 4.5.1898 : Maximin Déom, cultivateur
à Léopold (Perry County, Indiana, Amérique
du Nord) donne procuration à son frère Jean, menuisier
à Suxy, pour vendre des biens situés à
Suxy. La vente de 133 ares de prés et de terres rapporte
945 francs.
Née le 25.4.1820.
A. E. Arlon : "Hypothèques-Neufchâteau"
n°1590, acte n°27 du 27.7.1878.
Nous vous dirons seulement qu'il est prénommé
René et que tout Libramont le connaît ! ...
Voir pages
245 à 269.
Xavier et Victor étaient nés
à six ans d'intervalle, jour pour jour.
A. E. Arlon : "Hypothèques-Arlon"
n° 1188 acte 52 du 12.5.1860. Cet acte ne fut découvert
qu'en 1996.
Parfois Lafayette, Despayette ou encore Fayet...
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